L’article suivant n’a pas vocation à vous convaincre à passer au régime alimentaire BARF ni à vous à inciter à arrêter. En effet, peu, voire aucune étude sérieuse concernant les régimes BARF n’ont été jusqu’à présent menée.

Un bref aperçu du BARF

BARF est l’acronyme anglais pour « Bone And Raw Food ». Il est aussi possible de voir dans la littérature que le régime BARF est attribué à un docteur vétérinaire Australien : Ian Billinghurst qui le définissait comme « Biologically Appropriate Raw Food » soit littéralement « Nourriture crue biologiquement appropriée ».

4 principes régissent l’alimentation BARF :

  • L'essentiel de la ration doit être composé d'os charnus, c'est à dire couverts de viandes crues.

  • Toute la ration doit être crue (ou au moins en majorité).

  • L'aliment distribué doit être varié, seuls les os charnus sont des constantes.

  • L'alimentation BARF, naturelle, tolère que l'alimentation soit équilibrée dans le temps (sur des périodes de plusieurs mois), plutôt qu’à chaque repas.

Pourquoi se tourner vers cette solution ?

L’essor des croquettes remonte à la fin de la seconde guerre mondiale. Face au marketing alléchant des industriels ventant les bienfaits des croquettes et pâtées, une forme de méfiance en provenance des propriétaires de chien, éleveurs et autres vétérinaires s’est créée. De plus en plus de personnes suggèrent que la détérioration de la santé de nos chiens est liée à l'alimentation industrielle, qu’elle soit humide ou sous forme de croquettes.

Ainsi, une solution alternative radicalement opposée, fait son petit trou : le BARF. Un régime alimentaire considéré comme plus en phase avec les origines des chiens, à savoir des chasseur-carnivores.

Les partisans du BARF trouvent de nombreux avantages à ce mode d’alimentation :

  • Des selles réduites, et moins odorantes, signe que le chien absorbe davantage de nutriments présents dans la ration.

  • Une santé améliorée qui peut se traduire par un poil de qualité, des dents plus solides et moins entartrées.

  • Une amélioration du système digestif.

Quels sont les risques liés au BARF ?

L’intérêt de cuire les aliments réside dans la comestibilité et la conservation de ces derniers. En effet, la résistance des bactéries ou parasites dépend de conditions physico-chimiques comme entre autres la température. La plupart des bactéries ne supportent pas une chaleur excédant 65° plus d’une dizaine de minutes (principe de pasteurisation). D’autres, en revanche, dites sporulantes résistent à des températures de 65° mais sont détruites à 120° par autoclavage.

Récemment, une étude sur le BARF a été menée aux Pays-Bas. Sur 35 échantillons de BARF commerciaux de 8 marques, disponibles dans des animaleries et supermarchés locaux, il a été rapporté la présence de 4 bactéries zoonotiques et 2 parasites.

Sur les 35 échantillons, 8 étaient contaminés par la bactérie E-Coli, 15 contenaient la bactérie Listria, 7 étaient touchés par la Salmonelle, 4 étaient contaminés le parasites Sarcocystis cruzi et Sarcocystis tenella et 2 contenaient du Toxoplasma gondii.

Quelles précaution faut-il prendre ?

Certaines précaution sont à prendre concernant l'utilisation du BARF. Dans un premier temps, il est important de se renseigner sur les marques à acheter et à éviter. Ensuite, il est indispensable d'avoir une hygiène personnelle sans faille, quitte à faire des formations. En effet, le simple fait de toucher de la nourriture infectée ou d’être en contact avec un animal atteint par ces agents pathogènes peuvent conduire à une contamination du propriétaire.

Les problèmes liés aux os

De nombreux vétérinaires s’accordent sur le fait que l’ingestion d’os peut engendrer de nombreux problèmes lors de l’ingestion. Même si manger un os peut être ingéré sans conséquence (il n'y a pas d’écharde d’os dans les intestins ou coincée dans l’œsophage), il est préférable de donner des os crus – les os cuits sont bien plus friables et cassants – et d’assez bonne taille pour ne pas être avalés par le chien.